L’éducation :
comment nos mots impactent nos enfants
Comme convenu lors de mon dernier article, sur l’importance de notre éducation, je vous retrouve cette semaine pour comprendre la puissance de nos mots et leurs conséquences sur l’éducation de nos enfants et sur leur avenir.
La puissance des mots et de notre langage
Vous avez compris, suite à mon article de la semaine dernière, la puissance du mot “Je t’aime” ?
La puissance sur l’éducation de nos enfants et les conséquences bénéfiques qu’ils peuvent en retirer ?
Notre langage, les mots que nous utilisons, déclenche en nous des émotions, et ces émotions que nous ressentons et que nous transmettons, se répercutent sur nos enfants.
Suivant notre communication :
- Ils se sentiront à leur tour dans une bonne émotion, ou pas.
- Ils se sentiront aimés, ou pas.
- Ils démarreront la vie sur de bonnes bases, sur de bonnes croyances ou pas.
- Ils resteront connectés, ou perdront leur connexion..
Commence alors pour eux un parcours difficile…
Je vais vous donner ci-dessous quelques exemples de phrases que des personnes, que je rencontre en coaching personnalisé, m’ont transmis de leur enfance.
Ces phrases étaient dites et répétées une multitude de fois et ont marqué ces dernières.
Certaines étaient dites par leurs parents, d’autres par des enseignants, d’autres par des relations proches… L’objectif de ces exemples n’est pas de juger mais de comprendre.
Certaines peuvent vous choquer, par leur propos, mais je souhaitais vous les transmettre dans leur intégralité.
- Tu n’es qu’une peste
- Tu n’es qu’un bon à rien
- Dès que tu fais quelque chose, c’est pour faire des conneries
- Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi, tu es tellement nul
- Tu es, et tu ne seras toujours qu’une pute, bonne à faire le trottoir
- Tu n’as vraiment rien dans le cerveau, tu ne seras toujours qu’un cancre
- Attention, il est timide…
- Tu n’es qu’un prétentieux !
Chaque mot a une signification,
- Chaque mot a une résonance,
- Chaque mot a son émotion émettant sa vibration,
- Chaque mot laisse une trace indélébile chez vos enfants, chez nos enfants.
Mettons-nous, un instant, à la place de la personne qui entend ces mots
Imaginez, maintenant, que vous entendiez régulièrement les mots, les réflexions ci-dessus.
- Vous feraient-ils plaisir ?
- Vous donneraient-ils confiance ?
- Vous encourageraient-ils à aller de l’avant ?
- Développeraient-ils chez vous un sentiment d’encouragement ? D’amour ?
Vous avez bien évidemment la réponse.
Ces mots, ces phrases sont des coups de poignards pour nos enfants, ils sont de vraies machines à détruire.
Les enfants ne s’en rendent pas forcément compte au début, mais quelques années plus tard les symptômes apparaissent :
- Comment entreprendre quelque chose après cela ?
- Comment prendre des décisions ? Avoir confiance en soi ?
- Comment se sentir aimé ?
- Sur quel départ, dans la vie, ces mots vont-ils mener ?
- Quelle sera l’éducation transmise par ces enfants qui entendent ces mots ?
Vous avez, nous avons une très grande responsabilité, vis-à-vis de nos enfants.
Votre éducation, par les mots que vous prononcez ou prononcerez, aura de grandes conséquences. Elle mettra vos enfants sur une rampe de lancement ou bien les anéantira pour des années, pour certains même, ce sera pour toute leur vie. Il n’arriveront jamais à reprendre le dessus, à changer l’image qu’ils ont d’eux et à rebondir.
Pour certains d’entre eux, ce sera un vrai parcours du combattant pour redorer leur image. Cela prendra du temps. Ils devront trouver la(les) bonne(s) personne(s) pour les aider, les accompagner et leur permettre de reprendre confiance en eux.
Le chemin sera long, il y aura des paliers difficiles à franchir, des périodes de découragement, des moments plus positifs.
Mais ils y arriveront et derrière, le soleil brillera pour eux.
Il y a les mots, mais aussi les croyances…
“Quand on naît ouvrier, on meurt ouvrier”.
Cette croyance, je l’ai entendue une fois dans mon enfance. Par une personnes proche de ma famille.
Je pourrais vous citer l’endroit exacte où j’ai entendu cette phrase la première fois. J’avais 11 ans et elle est toujours là quelque part en moi. J’ai appris à passer par dessus mais…
Il m’a fallu travaillé sur moi pour dépasser cette croyance, car je l’ai entendue tout petit et elle a impacté sournoisement et très longtemps ma vie.
Les croyances sont comme les mots
Elles ont leurs résonances, leurs émotions et leurs vibrations. Elles peuvent vous élever l’âme ou vous anéantir…
Voici à nouveau quelques partages de séances de coaching…
- On vit dans un monde pourri
- Les gens riches sont tous malhonnêtes
- Les patrons sont tous des escrocs, ils profitent des petits…
- Il faut toujours se méfier des étrangers. Surtout ne parle pas aux étrangers !
- Ça, ce n’est pas fait pour nous, les petites gens…
Vous voyez, ces croyances négatives, paralysantes qui peuvent vous empêcher d’avancer une partie de votre vie ?
Pour certains ce sera toute leur vie !
Ces croyances sont d’une négativité extrême, et elles sont porteuses d’émotions désastreuses.
Si vous avez ces croyances, si vous vivez avec ces croyances, parce qu’elles vous ont été transmises, il va falloir vous en détacher et surtout ne pas les transmettre.
Il vous faudra remplacer ces croyances paralysantes par des croyances dynamisantes, pour le bien de vos enfants et leur avenir.
Des croyances telles que :
- Ce monde est extraordinaire de beauté, de bonté, et de possibilité.
- Tout est possible pour toi, si tu y crois.
- L’argent gagné honnêtement et dépensé honnêtement est un bien fait pour tout le monde. Il ne fait de mal à personne.
- Les patrons sont des personnes qui travaillent beaucoup, qui osent, et qui entreprennent. Ils sont patrons grâce à cela. On doit les respecter pour cela. Il faut des patrons pour qu’il y ait des entreprises et des salariés. Chacun est libre d’être patron, ou pas.
- Les gens ont tous leur histoire de vie. Quand on parle avec eux, on s’aperçoit qu’ils sont tous comme nous. Ils peuvent réagir différemment par leur vécu, mais il ne faut pas les juger pour autant. On peut apprendre beaucoup de chaque personne que l’on croise et avec qui on partage ne serait-ce qu’un moment.
Toutes ces croyances seront bénéfiques, dynamisantes, positives pour nos enfants…
Pas facile à réaliser…
Peut-être, mais que veut-on pour nos enfants ? Le meilleur ou le pire ?
Cela demande des efforts, certes, mais c’est pour leur bien. C’est pour leur construction personnelle et pour leur avenir.
Et notre rôle, c’est de leur donner le meilleur.
Comment je pratiquais avec mon fils
Comme tous les enfants, mon fils a fait ses erreurs.
Il voulait essayer, il voulait tester, en résumé, il faisait et devait faire ses expériences.
Je ne le grondais pas.
Quand la bêtise était faite, je m’asseyais avec lui et lui expliquais. Je lui expliquais ce qu’il avait fait et les conséquences de ses actes pour son futur, pour sa vie.
Pourquoi je pratiquais comme cela ?
Tout simplement parce qu’il ne savait pas.
Il ne savait pas, à son jeune âge, où se situe le mal et où se situe le bien.
Alors pourquoi le gronder, pourquoi le punir pour quelque chose qu’il ne sait pas.
En revanche, je l’informais des conséquences de ses actes dans les années à venir s’il continuait dans cette voie.
Et un enfant, c’est très intelligent. Si vous lui expliquez qu’il va se faire mal en faisant cela, il ne recommencera pas.
Au contraire, si vous le punissez, sans lui expliquer où est le bien et le mal pour lui, pour les gens qui l’entourent, il ne peut pas comprendre…
Alors, mesurez la portée de vos mots, de vos croyances…
Faites-le pour eux, pour vos enfants.
- Faites attention à ce que vous dites et la manière dont vous le dites.
- Mesurez la portée de vos mots et de vos croyances.
- Mesurez vos actes quand ils font des bêtises, parce que eux, comme vous, ont besoin de faire leur propre expérience.
Même si vous n’avez pas eu l’enfance que vous auriez aimé avoir, vivre,
Même si vous n’avez pas forcément entendu les bonnes phrases, les bons mots,
Même si on vous a construit sur des croyances paralysantes et négatives,
FAITES-LE POUR EUX…
Personne n’est parfait, on a tous fait nos erreurs, et nous ferons tous encore des erreurs. Il est donc normal que nos parents aient pu en faire, il est donc normal que nous en faisions, que vous en fassiez.
Mais pour nos enfants, pour vos enfants, on a la possibilité, aujourd’hui, avec tous ces outils qui sont à notre disposition (livres, blogs, stages de développement personnel, séminaires), de comprendre toutes ces connaissances, de redresser la barre, de les poser sur le bon chemin et dans la bonne direction…
On a la possibilité de leur donner de l’amour, beaucoup d’amour et le meilleur de nous.
Si chacun d’entre nous se met à mettre en pratique tout ce savoir, on aura des enfants construits, ayant confiance en eux et aimant.
Aimant la vie, aimant les autres, s’aimant soi-même…
Et ça, c’est le plus beau des cadeaux que l’on puisse leur faire…
À la semaine prochaine pour le dernier article sur ce sujet…
Belle semaine
Gilbert